Religion, spiritualité ou philosophie ?

Bien que son organisation réponde aux critères qui définissent les religions, le bouddhisme constitue essentiellement une voie spirituelle sans dieu et non dogmatique. Il est parfois défini comme une « science de l’intérieur » dans le sens d’un chemin de compréhension et de transformation de l’individu. Le bouddhisme est né avec le Bouddha en Inde, il y a 2 600 ans. Cette voie spirituelle s’organise autour de trois dimensions qui se soutiennent l’une l’autre, appelées également les trois entraînements :

L’éthique qui permet d’organiser la vie tant individuelle que collective ; elle est  fondée sur le respect de soi et la considération  pour les autres.

La méditation, elle rassemble un ensemble de disciplines qui permettent de pacifier l’esprit. Elle ouvre à un autre mode de connaissance, à travers l’actualisation du  potentiel présent en chacun.

Le discernement, il consiste en un ensemble de réflexions et d’analyses de la réalité ; fondé sur des raisonnements qui se déploient en différents systèmes philosophiques, il permet  la compréhension du monde et des êtres.

Valeurs du bouddhisme

L’objet de la démarche bouddhiste est de se libérer des fonctionnements qui génèrent la souffrance à un niveau relatif et, ultimement, de percevoir la réalité telle qu’elle est. Selon les régions du monde où il s’est déployé, le bouddhisme s’est adapté aux cultures dans lesquelles il s’est immergé et les a irriguées des valeurs qui lui sont propres. Entre autres valeurs on peut citer :

  • la bienveillance et la sagesse (l’intelligence des situations) ;
  • la responsabilité en relation avec l’interdépendance des êtres et des phénomènes ;
  • la tolérance et la non-violence (le développement de la compassion).

Le pratiquant bouddhiste s’efforce d’incarner ces valeurs au quotidien.